Retour de pêche : Taïwan

Baozhong : tout à fait unique, il est composé de 6 cultivars : Qing Xin Oolong, Jin Xuan (les 2 classiques du Baozhong), Cui Yu, Si Ji Chun, Da Ye et Ying Jy Hong Shin, une variété locale réputée pour sa résistance à la sécheresse aux insectes et aux maladies, , particulièrement bien adaptée l’agriculture biologique. Pour résultat un thé riche, goûtu et très pur à la fois : une petite merveille !

Da Ye de Hualien : Une famille adorable du côté de Hualien. Leur production de thé est réduite car ils cultivent aussi des arbres fruitiers et des plantes. Ce Da Ye ample, généreux et très confortable est bien à leur image. Je suis ravi de le partager avec vous, d’autant que si on retrouve les caractéristiques du DaYe, son profil reste tout de même bien différent de celui de Taitung que vous nous proposons déjà sur le site (plus sur l’équilibre que la puissance aromatique). Un très joli thé.

Cui Luan Gaoshan : dans les hautes montagnes de Lishan, Cui Luan est une zone un peu moins connue, mais aux productions tout aussi intéressantes ! Les feuilles ont été achetées en 2019 par Mr Zhan, un des grands spécialistes taiwanais de la torréfaction du thé. Les feuilles ont subi pas moins de 8 étapes de cuisson réparties sur ces 4 années, pour donner tout son relief à ce thé complexe et ciselé, tout en lui préservant une jolie fraîcheur! Sur un profil différent de nos autres gaoshan, une belle occasion de découvrir le potentiel d’une torréfaction de longue haleine sur des thés d’altitude.

Dong Ding moderne : Dans la région de Nantou et notamment en basse altitude (ici 400m) on cultive volontiers le Si Ji Chun, un cultivar très aromatique, résistant, et capable de donner de nombreuses récoltes sur l’année (on l’appelle “thé des 4 saisons”, mais cela peut aller jusqu’à 5, et plutôt 3 en bio). Avec une maîtrise parfaite du processus de torréfaction, ce thé représente bien pour moi ce que l’on peut attendre d’un Dong Ding de tous les jours dans sa version moderne, relativement “verte”, aromatique et miellée.

Dong Ding Traditionnel : plusieurs raisons à ce nom puisque ce ce thé nous vient authentiquement de Dong Ding (ce n’est quasi jamais le cas Dong Ding est une colline ! ), qu’il est issu du cultivar Qing Xing Oolong et qu’il a subi une oxydation et une torréfaction “à l’ancienne”, bien plus poussées que dans le style moderne, (si le goût a évolué il faut aussi prendre en compte la notion de conservation que ce type de profil permettait de prolonger à une époque où l’on n’avait pas la possibilité de mettre sous vide). Les feuilles sont de 2022 et la torréfaction encore une fois signée Mr Zhan, qui grâce à un partenariat historique avec ces producteurs nous permet de profiter d’un vrai Dong Ding, dans une version informée.